Zazen
Le secret du bouddhisme zen consiste à s’asseoir, simplement, dans une posture de grande concentration et d’observation. Dans cette assise, que l’on appelle zazen (za : s’asseoir, zen : concentration, méditation), chacun peut expérimenter le silence et le recueillement dans l’unité corps-esprit. Zazen est une invitation à parcourir la Voie par soi-même, ce qui était le conseil de Bouddha : « Ne suivez pas l’enseignement aveuglément, éprouvez-le par vous-même ».
La pratique de zazen repose essentiellement sur trois points : la posture du corps, la respiration, l’attitude de l’esprit.
Pour la posture du corps il suffit de bien s’asseoir au centre du coussin noir, rond (zafu) dont l’épaisseur varie suivant la morphologie de chacun, de croiser ses jambes de manière à ce que les genoux touchent le sol, de basculer le bassin vers l’avant permettant ainsi aux genoux de presser naturellement le sol et à la colonne vertébrale de s’étirer vers le ciel, la tête alignée à la verticalité du dos. Le regard est posé à environ un mètre devant soi, n’observant rien de particulier, tourné tout autant vers l’intérieur que vers l’extérieur. La main gauche est posée sur la main droite, le tranchant des mains en contact avec le ventre, les pouces horizontaux se rejoignant dans un léger contact, ainsi les mains forment un bel ovale.
Ainsi établi dans la posture, on est pleinement concentré dans la respiration, conscient de l’inspiration quand elle se produit et conscient de l’expiration quand elle se produit. On est particulièrement attentif à expirer doucement, tranquillement en veillant à laisser aller l’expiration jusqu’à son terme.
L’attitude de l’esprit pendant la pratique de zazen est d’être pleinement concentré dans tous les aspects de la posture du corps et dans la respiration, sans chercher à développer, à s’emparer des pensées ni à les combattre ou à les rejeter.
Seulement les observer s’élever, les laissant passer exactement comme des nuages qui passent dans le ciel quand ils sont poussés par le vent. Le corps et l’esprit en paix, le pratiquant est pleinement disponible à l’expérience vivante de l’ici et maintenant.
Maintenant que vous avez pris connaissance des principes de base de la pratique de zazen, le seul moyen d’en goûter sa saveur est de vous asseoir et de vivre cette expérience.
Ateliers
Enseignement et partage
Cet atelier est un moment où l’enseignement peut être vivant et interactif. Il est l’occasion de partager nos points de vue, nos expériences, de questionner la pratique et les différents enseignements.
Avec comme support un texte de la tradition bouddhique ou un thème choisi collectivement, nous nous réunissons autour de Patrick Pargnien qui, au travers des questions posées, nous donne un enseignement ou des « clés » pour comprendre ces textes traditionnels.
L’atelier a lieu chaque premier mardi du mois et est inclus dans la séance de méditation.
Couture du kesa
Le kesa est le vêtement de la pratique de zazen et de la transmission. Il est constitué de plusieurs morceaux de tissus qui sont, traditionnellement, cousus à la main point après point. « Point après point », exactement comme notre vie qui se déroule pas après pas, instant après instant. Pratiquée dans cette attention, la couture du kesa est le prolongement de la pratique de la méditation, un « moyen » de cultiver l’esprit de la pleine présence dans chacun de ses gestes. Dans l’atelier couture, cette tradition est perpétuée avec cette attitude méditative comme base.
L’atelier a lieu le samedi après zazen.
Retraites
Calendrier des retraites animées par Patrick Pargnien
→ Retraite à En Calcat (Revel) : 17 et 18 février.
→ Retraite à Godinne, en Belgique
→ Conférence et journée zazen à San Sebastien
→ Silence et dépouillement au Rouchet : du 26 au 28 avril.
→ Retraite de printemps au Rouchet : du 7 au 9 juin.
→ Retraite d’été au Rouchet : du 20 au 26 août.
→ Retraite d’automne au Rouchet : du 11 au 13 octobre. Voir l’affiche.
→ Retraite à Landevennec : du 9 au 11 novembre.
Le Rouchet : un lieu pour les retraites
Le Rouchet, près de Grignols dans la campagne du sud-gironde, est un lieu d’accueil géré par l’association Instants de Vie. Plusieurs activités s’y déroulent tout au long de l’année : travail sur la voix, la respiration et la conscience corporelle, sessions de méditation, chantiers participatifs. Les sessions zen organisées par notre centre y trouvent parfaitement leur place.
Qu’est-ce qu’une session zen ?
Le diaporama [ci-contre] que nous propose Maurice nous donne un aperçu de la vie pendant une session de méditation zen. En japonais, les sessions de méditation d’assise intensive s’appellent sesshin. Le sens littéral veut dire « toucher le cœur de l’esprit » mais plus profondément c’est « se laisser toucher par le cœur de l’esprit », c’est-à-dire se rendre disponible, ouvert à ce qui est présent et à sa dimension la plus profonde.
Le fil conducteur d’une session est de cultiver une pleine conscience de chaque instant, tout autant dans la pratique de l’assise que dans les moindres actions de la vie telles que : les repas, faire sa toilette, etc. Ce qui donne l’intensité à une session par rapport à une pratique dans son environnement quotidien, c’est que tout y est occasion de pratiquer la Voie.
Samu
Samu, c’est la continuation de zazen dans le travail au service de la communauté des pratiquants : présence de chaque instant sans s’attacher aux résultats de l’action tout en étant attentif aux autres. Concernant toutes les tâches de la vie quotidienne (cuisine, vaisselle, ménage, bricolage, potager…) ou de la vie associative (secrétariat, comptabilité, organisation de sessions…), le samu permet de faire vivre les lieux de pratique dans de bonnes conditions matérielles et humaines.
Un exemple (ci-contre) est le nettoyage de printemps à notre ancien lieu de pratique.